Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a reçu, jeudi dernier, les responsables du Rassemblement pour le nouveau processus et de l'Union des forces démocratiques et sociales (UFDS), ainsi que le secrétaire général de la Centrale syndicale et ce, dans le cadre des concertations qu'il mène avec les dirigeants des partis politiques et les représentants de la société civile.
Dans une déclaration à la presse au terme de l'audience, le coordinateur du Rassemblement pour le nouveau processus, Moundir Bouden, a indiqué avoir évoqué plusieurs sujets avec le président Tebboune, dont «le renouvellement de la classe politique, la réhabilitation du citoyen algérien, en sus de sujets économiques concernant l'investissement». Le responsable du Rassemblement pour le nouveau processus a dit avoir perçu chez le Président de la République, «une connaissance parfaite de tous les problèmes dont pâtit le citoyen algérien au fin fond des zones de l'intérieur, et une véritable intention d'intégrer les jeunes dans les affaires publiques dans les volets social et politique, de trouver des voies de sortie de la crise économique que vit l'Algérie et de certains problèmes créés par des parties extérieures». Les prochains rendez-vous électoraux ont été également abordés, selon Bouden, qui indique que le Président de la République a formulé le vœu de voir les jeunes «présents en force», ainsi que l'avènement d'un renouvellement de la classe politique». Bouden a indiqué que les militants du Rassemblement pour le nouveau processus avaient exprimé, de leur côté, leur intention de «poursuivre l'action sur le terrain en vue de renouveler la classe politique et la société civile». De son côté, Noureddine Bahbouh, président de l'UFDS, a fait savoir que sa rencontre avec le président Tebboune a été une occasion pour «exposer notre point de vue concernant la situation en Algérie», tout en soulignant l'impératif de «fédérer les efforts de tous les Algériens afin de sortir de la crise multidimensionnelle que nous vivons et ce, pour rassurer le peuple quant au rétablissement de la confiance entre le citoyen et les institutions de l'Etat». Il a affirmé, par ailleurs, qu'il demeurera un défenseur des courants visant l'édification de l'Etat algérien tout en redonnant confiance aux citoyens. Il a fait savoir que son parti participera aux prochaines échéances dans l'objectif d'édifier un Etat de droit où règnera la confiance absolue entre gouvernant et gouvernés.
L’UGTA propose la révision de la loi relative au départ à la retraite
De son côté, le secrétaire général de l'UGTA, Salim Labatcha, a affirmé que sa rencontre avec le Président de la République avait porté sur «diverses questions concernant le citoyen dont des dossiers d'ordre socio-économique». «Nous avons mis l'accent sur la nécessité de créer un environnement adéquat pour la libération des compétences et des initiatives permettant aux opérateurs économiques d'insuffler un nouveau rythme au développement économique national», a-t-il dit. «En dépit du ralentissement notable de l'économie nationale, du cumul des anciennes politiques, d'une année blanche due à la crise de la Covid-19, de grands efforts ont été consentis par tous, ce qui a permis la préservation des postes d'emploi et les entreprises économiques. Nous avons, toutefois, perdu des postes dans certaines entreprises», a ajouté Labatcha. A ce propos, le SG de l'UGTA a dit avoir évoqué ce dossier avec le Président de la République qui, précise-t-il, «a fait part de sa disposition de nous accompagner en vue de créer une solidarité entre les banques et certaines entreprises pour verser les salaires des travailleurs». A cette occasion, il a proposé «la révision de la loi relative au départ à la retraite après 30 ans de service», soulignant que «le Président Tebboune nous a rassurés quant à un projet économique sérieux qui préservera les entreprises et postes d'emploi». La rencontre avec le Président Tebboune a été également l'occasion pour «réaffirmer l'impératif de former un front interne préservant la stabilité du pays», a-t-il conclu.